Les sociétés d’investissement privées d’aujourd’hui sont confrontées à des défis qui se dessinent depuis des années. Les faibles taux d’intérêt, conjugués à l’augmentation de la fréquence et de la gravité des sinistres dans les branches de l’assurance des entreprises et de l’assurance spécialisée, ont rendu le marché de l’assurance plus ferme, entraînant un lot de défis pour les sociétés d’investissement privées. Bien que ces défis soient considérables, ils offrent également à ces sociétés la possibilité de façonner l’avenir en choisissant des partenaires d’assurance qui possèdent l’expertise nécessaire pour répondre à leurs besoins en matière d’assurance, et qui peuvent travailler en étroite collaboration avec elles pour assurer une gestion stratégique de leurs portefeuilles.
Trouver sa voie dans un marché de l’assurance ferme
L’environnement actuel, caractérisé par une augmentation des primes et une diminution des options de garanties, se développe depuis plusieurs années. Cette situation est principalement due à la gravité et à la fréquence croissantes des catastrophes naturelles, ainsi qu’à l’inflation sociale aux États-Unis (un terme qui réfère à des tendances sociétales et juridiques qui ont miné la rentabilité des assureurs). Avec l’apparition de ces tendances, les réclamations en assurance de la responsabilité civile générale ont gagné en fréquence et en sévérité.
L’opinion publique à l’égard des grandes entreprises est l’un des facteurs clés de l’inflation sociale des réclamations aux États-Unis, notamment en ce qui a trait à l’importance des indemnités accordées. Avec l’accroissement des inégalités économiques, le grand public est devenu plus méfiant à l’égard des entreprises, considérant souvent leurs pratiques comme contraires à l’éthique et déloyales.¹ Cette perception a conduit les jurés à travers les États-Unis à éprouver de l’empathie pour les plaignants, parfois même en dépit des faits de l’affaire, et à punir les entreprises par leurs verdicts en accordant des indemnités financières toujours plus importantes aux plaignants. En 2019, aux États-Unis, un jury a accordé plus de 8 milliards de dollars en dommages-intérêts.² Ces genres d’indemnités et de règlements démesurés sont devenus la norme.
Ces tendances en matière de réclamations et d’indemnités ont amené les assureurs à augmenter leurs tarifs pour atténuer les pertes. Ils ont toutefois eu du mal à suivre le rythme par rapport aux indemnités payées en raison du nombre et de l’importance des réclamations. Cela a considérablement affecté les fonds de réserve de nombreux assureurs, les contraignant à augmenter encore leurs tarifs, à réévaluer l’étendue de leurs garanties et à imposer des critères de souscription plus stricts. Ces changements ont réduit les capacités de souscription sur le marché, obligeant les équipes de souscription à examiner un nombre croissant de soumissions dans des délais plus courts. Cela fait en sorte que les sociétés d’investissement privées canadiennes ayant des sociétés de portefeuille aux États-Unis (actuelles ou éventuelles) peuvent avoir du mal à trouver des solutions d’assurance adéquates avec leurs partenaires d’assurance actuels.
« Malgré les difficultés que nous constatons sur le marché, les sociétés d’investissement privées peuvent tirer leur épingle du jeu en choisissant un partenaire assureur qui comprend leurs activités et qui s’engage à répondre à leurs besoins », déclare Chris Corbeil, vice-président de la stratégie et des produits d’assurance des entreprises chez Assurance Liberty Mutual Canada. « En plus de son courtier, l’assureur d’une société d’investissement privée devrait communiquer régulièrement avec elle afin de la tenir informée des nouvelles tendances. Il doit également travailler avec elle à trouver des solutions créatives non seulement pour la société elle-même, mais aussi pour les sociétés de portefeuille qui sont confrontées à des difficultés similaires. »
Établir des voies de communication claires
Dans un contexte où les réclamations s’intensifient, les sociétés d’investissement privées sont amenées à mieux connaître le marché de l’assurance afin d’anticiper les réclamations potentielles et d’atténuer leur incidence sur les résultats. Pour ce faire, il leur est important d’établir de bonnes voies de communication avec leur assureur. Une communication transparente autour de la croissance ciblée et attendue au sein des sociétés de portefeuille d’une entreprise peut également permettre de mettre en place plusieurs types de couvertures d’assurance à prix réduit, même si l’entreprise continue à prendre de l’expansion.
« Les sociétés d’investissement privées doivent considérer leur assureur comme un partenaire d’affaires», déclare Sandy Norton, vice-président adjoint de la division Institutions financières et services professionnels chez Assurance Liberty Mutual Canada. « Elles verront l’impact avantageux sur leurs résultats financiers d’établir une voie de communication ouverte entre elles et un assureur qui offre l’expertise nécessaire pour accorder une garantie appropriée avec rapidité et efficacité. »
Optimiser vitesse et expertise
Après une baisse considérable au début de la pandémie, le volume et la valeur des transactions de fusions et acquisitions en Amérique du Nord ont commencé à rebondir à la moitié de 2020. Les méga-transactions (transactions importantes entre deux entreprises se traduisant souvent par une fusion ou une acquisition) ont doublé au cours du second semestre de 2020³ et devraient prendre encore plus d’ampleur en 2021.⁴
« Alors que l’activité de transaction bondit, il est essentiel pour les sociétés d’investissement privées de s’associer à des compagnies d’assurance capables de réagir rapidement », explique Jonah Goldberg, responsable de la division Liberty Global Transaction Solutions au Canada. « Et comme les sociétés de portefeuille sont des entités complexes qui diffèrent des sociétés privées typiques, elles comptent sur les assureurs pour comprendre leurs activités et offrir des solutions d’assurance qui répondent à leurs besoins particuliers en matière d’assurance. En plus de l’expertise, cela nécessite une communication ouverte et continue afin que les entreprises puissent anticiper les tendances en matière de réclamations et que les assureurs comprennent clairement quelles normes de service et quels types de couvertures d’assurance sont requises. »
« Les sociétés d’investissement privées devraient également s’associer à des assureurs dont la tolérance au risque, ainsi que l’expertise en matière de souscription et de gestion des risques, sont adaptées aux secteurs cibles de la société », affirme David Barry, vice-président et chef de la division Services financiers et professionnels chez Assurance Liberty Mutual Canada. « Par exemple, une entreprise qui souhaite se développer comme PME dans le secteur manufacturier devrait s’associer à un assureur qui prévoit, dans un avenir prochain, fournir des solutions et s’engager auprès de ce secteur d’activités. »
Répondre aux exigences en matière de responsabilité sociale
En plus d’assurer la maximisation des rendements financiers, les sociétés d’investissement privées doivent respecter certaines normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), de même qu’en matière de diversité, d’équité et d’inclusion (DÉI). Par extension, elles doivent s’assurer que les partenaires commerciaux qu’elles choisissent (incluant les compagnies d’assurance) respectent également ces normes.
Autrefois considéré comme un facteur de différenciation qu’il était bon d’avoir, le respect des normes ESG est désormais impératif. On attend des sociétés d’investissement privées qu’elles servent un objectif social et qu’elles aient un impact positif sur leurs communautés. Les sociétés qui n’y parviennent pas risquent de voir leur réputation entachée, de subir des sanctions réglementaires et de faire l’objet de poursuites judiciaires. Par exemple, un régime de retraite public qui prend position sur une question sociale ou environnementale particulière peut retirer ses investissements à un promoteur d’investissement privé dont les pratiques d’investissement vont à l’encontre de sa position, voire le poursuivre en justice.
Les sociétés sont également soumises à une pression croissante pour améliorer leur engagement en matière de DÉI au sein de leurs propres entreprises et de leurs sociétés de portefeuille. Si certaines ont fait des progrès dans ce domaine, il est possible d’en faire plus en termes de politiques, de pratiques et de culture dominante. Dans des sondages récents, plus de la moitié des cadres ont indiqué que leur entreprise prévoyait de développer la formation à la diversité et à l’inclusion, et près de 60 % des consommateurs ont déclaré qu’ils étaient plus susceptibles d’acheter les produits ou services d’une entreprise dont les valeurs correspondent aux leurs.⁵ Un rapport publié par McKinsey en 2020 a également souligné le renforcement de la relation entre la diversité au sein des équipes de direction et la probabilité d’une surperformance financière⁶, mettant ainsi en évidence les avantages d’un engagement continu en matière de DÉI.
« Pour suivre le rythme des changements culturels et des tendances sociétales, les sociétés d’investissement privées doivent élaborer des stratégies pour mettre en œuvre des politiques en matière d’ESG et de DÉI au sein de leurs entreprises et de leurs sociétés de portefeuille », explique Chris. « Les entreprises qui valorisent et donnent la priorité à ces initiatives seront perçues de manière plus positive par les assureurs, les investisseurs, les employés, le public, etc. »
Fournir des solutions d’assurance complètes au-delà des frontières
Comme les activités de transaction devraient augmenter considérablement au cours des années à venir, les sociétés d’investissement privées canadiennes ont besoin de partenaires d’assurance qui soutiennent leurs efforts d’expansion en Amérique du Nord.
« La croissance transfrontalière d’une société ne devrait pas être limitée par sa capacité à trouver les bons produits d’assurance », déclare David. « Une société qui établit un partenariat solide avec un assureur stable et mondial sera mieux placée pour réussir qu’une société qui ne le fait pas. La mise en place d’un partenariat aidera l’entreprise à long terme lorsqu’elle tentera de trouver une couverture pour des catégories d’affaires plus difficiles, ou lorsque le marché deviendra encore plus ferme. »
Assurance Liberty Mutual Canada offre une expertise et des solutions d’assurance inégalées à l’échelle nationale, mais aussi aux États-Unis dans le secteur de l’assurance des biens, des accidents, de l’automobile et de l’indemnisation des travailleurs. Notre équipe de souscripteurs locaux et dévoués peut également offrir une police d’assurance multirisque qui regroupe les risques commerciaux, même ceux les plus complexes.
« Comme les perturbations de l’industrie et du marché modifient continuellement les risques, les sociétés d’investissement privées ont besoin de plus qu’une police d’assurance », déclare Chris. « Elles ont besoin d’experts qui connaissent l’industrie et d’une collaboration sur laquelle elles peuvent compter pour faire avancer leur entreprise. »
Pour plus d’informations, veuillez communiquer avec votre souscripteur.
¹https://www.edelman.com/trust/2020-trust-barometer
²https://www.reuters.com/article/us-johnson-johnson-risperdal-verdict-idUSKBN1WN2HK
³https://www.pwc.com/gx/en/news-room/press-releases/2021/global-m-and-a-industry-trends-jan-2021.html
⁴https://www2.deloitte.com/us/en/insights/industry/financial-services/private-equity-industry-forecast.html
⁵https://www.pwc.com/us/en/services/deals/industry-insights.html
⁶https://www.mckinsey.com/featured-insights/diversity-and-inclusion/diversity-wins-how-inclusion-matters#